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27 novembre 2020 5 27 /11 /novembre /2020 09:18

Pour combler les pertes (plus de 5 milliards d’euros de pertes déjà actés avant le reconfinement et une prévision de « moins 10 milliards d’euros sur deux ans »)  de la SNCF , le ministère de l’Économie attend de l’entreprise qu’elle cède une partie de ses actifs. Geodis, filiale de transport routier, est au centre du viseur. Le 12 novembre, dans un entretien à la revue spécialisée Ville Rail & Transports, Laurent Brun, secrétaire général de la fédération CGT des cheminots, affirmait que le groupe public était en passe de se séparer de 49 % de sa filiale de transports et logistique Geodis. Quatre jours plus tard, le patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, réagissait dans les colonnes du Figaro, assurant que « Geodis fait partie des actifs stratégiques de la SNCF » et que « vendre cette pépite en réponse de court terme à la crise n’aurait pas de sens ».

Une lettre du gouvernement à Farandou dit tout le contraire

Elle est signée de la main de quatre ministres : Bruno Le Maire (Économie), Olivier Dussopt (Comptes publics), Barbara Pompili (Transition écologique) et Jean-Baptiste Djebbari (Transports)  et mentionne les fameuses « contreparties » exigées de la SNCF. Ainsi, écrivent les ministres, « ce financement (…) sera complété par une partie du produit des cessions des filiales les moins stratégiques pour le groupe SNCF (…), dont les premières devront intervenir rapidement ». 600 millions d’euros – au moins – sont attendus de ces cessions « rapides ». Enfin, les ministres signalent à Jean-Pierre Farandou que « l’État souhaite que le groupe SNCF soit à la hauteur de ses ambitions réformatrices », un groupe « qui doit être rendu plus agile et plus compétitif en vue de l’ouverture à la concurrence, à travers le respect du plan de productivité décidé lors de la réforme ferroviaire ». Des gains de productivité fixés, d’ici à 2028, à 4,2 milliards d’euros, ce qui dans le langage courant signifie des suppressions d'emplois (moins de monde pour faire plus).

Les autres issues sont volontairement fermées

La SNCF dispose  pourtant théoriquement de trois leviers.

  • un ré endettement – mais la réforme de 2018 lui impose une règle d’or qui vise à limiter les déficits
  • une recapitalisation par l’État – mais ce dernier s’y refuse alors même que la France est le pays d’Europe qui subventionne le moins ses transports publics.
  • , la cession d’une partie de ses filiales. C’est donc en faveur de cette dernière option que Bercy a tranché et l’opération serait d’ailleurs déjà bien engagée…

L'article que nous avons utilisé est très long et accessible dans 100 paroles nos articles.

 Ici nous nous bornerons à un constat. Avec des déclarations lénifiantes qui marquent une inflexion pour le jour d'après,  c'est EXACTEMENT la même politique que le jour d'avant qui est suivie. Le libéralisme est inamendable, il doit être surmonté. Ce qui implique un large rassemblement et une compréhension des enjeux

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