PCF Littoral,
"entre Lez et Vidourle"
Lattes-Grande Motte-Lansargues- Mauguio-Palavas -Pérols
Selon South Front dans la soirée du 1er avril, des avions israéliens depuis l'espace aérien du plateau du Golan ont lancé une attaque sur Damas.. Une grande explosion a tonné.. À la suite de l'attaque, la résidence de l'ambassadeur iranien en Syrie a été détruite. Toutes les personnes à l'intérieur ont été tuées. Les services de renseignement israéliens ont reçu des informations sur une réunion entre un général iranien et des hauts responsables des formations chiites de Syrie dans le bâtiment du consulat. Des diplomates iraniens feraient partie des victimes.
Il est peu probable que l'Iran laisse cet attentat sans réponse. L'escalade est enclenchée. L'occident va -t-il suivre Israël ou cesser de lui fournir des armes ?
Battu par Erdogan il y a des années il remporte les municipales. Le Maire d'Istanbul devient le grand rival. Reste à savoir ce qui en sortira pour la Turquie, les Kémaliste étant proches de l'occident, du moins en principe.
Sept personnes originaires d'Australie, de Pologne, du Royaume-Uni, et des Etats-Unis travaillant pour l'ONG World Central Kitchen, qui livre de la nourriture dans la bande de Gaza depuis plusieurs jours, ont été tuées par Israël , leur véhicule ayant été visé . Si les 7 morts avaient été palestiniens le retentissement serait-il le même?
La suite est très surprenante "Nous avons le cœur brisé et sommes profondément troublés par la frappe", a déclaré la porte-parole du Conseil de sécurité nationale, qui dépend de la Maison Blanche, Adrienne Watson. Et l'armée israélienne a présenté ses condoléances.
Dans les affaires criminelles il est extrêmement rare que la famille de la victime ait le cœur brisé entre la victime et l'assassin. Et les condoléances de l'assassin n'ont pas lieu d'être acceptées. En principe il doit payer pour son forfait. Et c'est la colère qui prévaut contre l'auteur de l'acte.. Ici c'est l'embarras.
Biden est dans une situation peu enviable !
Un accord sur une trêve à Gaza impliquant la libération d'otages israéliens semble encore loin. le Hamas et les autorités israéliennes ont à nouveau fait part, dimanche 31 mars, de désaccords profonds.
En fin de journée, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a accusé le mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza, d'avoir "durci" ses positions. Et ce, "alors qu'Israël a fait preuve de souplesse dans ses positions lors des négociations" , souplesse qu'on a du mal à apercevoir.
Un responsable du Hamas, cité par l'AFP, a pour sa part déclaré plus tôt dimanche que les positions entre le mouvement palestinien et l'Etat hébreu étaient encore "trop éloignées" pour décider de l'envoi ou non d'une délégation à Doha (Qatar) ou au Caire (Egypte), où se tiennent régulièrement des discussions indirectes via les médiateurs internationaux en vue d'une possible trêve.
Selon South Front le Hezbollah a lancé sept attaques de drones contre Israël en moins de 24 heures en réponse à la guerre dans la bande de Gaza.
La première attaque a eu lieu le 30 mars et visait un quartier général de Tsahal près de la colonie de Yaara, tandis que la seconde visait une position d’artillerie israélienne et des rassemblements à proximité dans la colonie de Barkhaa le 31 mars. Le Hezbollah a lancé cinq autres attaques le 31 mars.
En réponse à l’attaque, des avions de combat israéliens ont frappé des sites du Hezbollah dans les villes de Khiam et Rab al-Thalathine, et les troupes ont bombardé les zones proches de la ville de Houla avec de l’artillerie pour « éliminer les menaces », a indiqué l’armée israélienne. Les trois villes sont toutes situées au sud du Liban.
Jusqu’à présent, les affrontements frontaliers ont fait huit morts civiles déclarées du côté israélien, ainsi que la mort d’au moins dix soldats et réservistes de Tsahal. Côté libanais, plus de 300 personnes ont été tuées, dont 246 combattants du Hezbollah et au moins 60 civils.La disproportion demeure.
A Gaza Israël a bombardé un hôpital. Pour le blog la paix n'est pas proche malgré les annonces occidentales.
Selon France 24 les négociations pour une trêve entre Israël et le Hamas doivent reprendre dimanche au Caire.Le média égyptien Al-Qahera News, proche des services de sécurité égyptiens l'a annoncé. Al-Qahera News a par ailleurs insisté sur "les efforts conjoints du Qatar et de l'Egypte", médiateurs dans ce conflit, "pour préserver les avancées" des précédents cycles de négociations.
Le changement de lieu augure-t-il d'avancées?
Contrairement à ses habitudes le blog publie in extenso l'article de Remy Cougnenc dans la Marseillaise consacré à Gaza. C'est long mais nécessaire et place le monde politique et chacun de nous devant ses responsabilités.
De retour de l’hôpital européen de Khan Younès, les urgentistes Pascal André (Rodez) et Khaled Benboutrif (Toulouse) ont livré, à Montpellier, un récit tragique qui appelle à un sursaut urgent de la France et de l’Europe.
À Montpellier, la salle Pelloutier a fait des cauchemars mardi 19 mars. Sur la toile éclairée par un petit rétroprojecteur, des images d’enfants défigurés, d’adultes amputés, de vieillards intubés, de Palestiniens morts sur des brancards. La bande-son n’est pas moins anxiogène : les pleurs des familles endeuillées, le sifflement des avions ou des balles, le ronronnement incessant des drones.
Nous ne sommes pas au cinéma en train de regarder un film de guerre ni d’horreur. Mais en train de comprendre la réalité de l’enfer vécu depuis des mois par les populations de la bande de Gaza, régulièrement prises pour cible par l’armée israélienne. Par l’intermédiaire de Palmed France, deux médecins français rentrent de Gaza où ils ont porté secours aux victimes du génocide en cours.
De l’hôpital Khan Younès, où ils ont prêté main-forte quelques semaines au péril de leur vie, Pascal André et Khaled Benboutrif livrent un récit apocalyptique. L’hôpital européen, « quasi paralysé », est surpeuplé de 3 000 à 4 000 blessés et malades, 10 fois plus que sa capacité théorique. « Les couloirs en permanence sont jonchés de victimes, le transport de malades est très difficile. »
Au-dehors, dans le camp où s’agglutinent les réfugiés poussés à l’exil du nord vers la frontière égyptienne survivent dans des abris de fortune : tentes, planches de bois, morceaux de tôle… « La plupart portent les mêmes vêtements que le jour où ils ont fui. » L’assainissement est défaillant. Prolifèrent les nuisibles et le risque de maladies dont la peste. Des conditions de vie « dangereuses » que certains se refusent à subir frontalement. « On a 120 personnes en chirurgie pour 40 places parce que les polytraumatisés refusent de sortir de l’hôpital, même pour rejoindre la cour, par peur des frappes », raconte Pascal André.
Il faut dire que l’armée israélienne cible régulièrement les civils, selon les deux médecins. « On reçoit des enfants et des journalistes avec des blessures par balle à la tête. Les snipers ont la volonté d’handicaper ou de tuer. » La surveillance est continue. « Les drones silencieux captent toutes les communications et les drones tireurs font des dégâts. »
« Un repas par jour… »
Quant aux conditions de travail des urgentistes, elles sont décrites comme « inimaginables ». « Il n’y a pas grand-chose de ce qu’on voit d’habitude dans un bloc opératoire », résume Pascal André. « On manque de tout : de lits, brancards, de désinfectants, d’eau, de pansements, de compresses, de garrots. Et bien sûr de médicaments : antalgiques, antibiotiques, morphine, anti-douleurs… C’est le système D, du bricolage », déplore Khaled Benboutrif.
Conséquence de cette hygiène déplorable : beaucoup d’amputations et de morts en raison de traitements défaillants ou inadaptés qui conduisent à des « infections post-opératoires ». La malnutrition ne favorisant pas la cicatrisation. « Sans frigo, les malades chroniques sont abandonnés. À Gaza, il n’y a qu’un centre de dialyse. On a des décès de diabétiques par manque d’insuline. » Les cardiaques sont eux aussi en danger. « Sur 350 000 malades chroniques, on a déjà au moins 7 000 décès par manque de médicaments », peste Khaled Benboutrif.
« Il faut faire des heures de queue pour avoir de l’eau, souvent non potable ce qui crée des dysenteries. » Comme l’électricité et le chauffage, la nourriture manque aussi : « C’est un repas par jour, y compris pour les soignants. » Lesquels enchaînent les heures de travail sans dormir et s’affaiblissent. « Depuis le début, certains ont perdu 15 à 20 kg », observe l’urgentiste.
Khaled Benboutrif déplore aussi la difficulté pour les soignants bénévoles à se rendre sur place. « Depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre, il a fallu attendre 4 mois pour qu’Israël autorise le passage à Rafah. On est obligé de déposer un dossier auprès d’eux », explique le médecin urgentiste toulousain. Sans parler de la longue route et des checkpoints pour passer le Sinaï.
L’insupportable inaction
Pourtant au milieu du chaos, Pascal André a été frappé par l’humanisme, la solidarité qui règnent. « Les gens s’entraident en permanence, les enfants sont joyeux, ils continuent de jouer au foot dans les couloirs, à sourire… »
Sans nier le « traumatisme du 7 octobre », les deux médecins l’affirment : le récit qu’on entend en boucle dans la plupart des médias est faux : « Je n’ai rencontré aucun animal, ni de terroriste mais des enfants carbonisés, des grands-parents apeurés, des diplômés dont les maisons ont été réduites en cendres… » Et Pascal André d’en appeler à un sursaut français et européen dont le silence, l’hypocrisie et l’inaction participent au drame. « On a des preuves mais Emmanuel Macron, qui a préféré aller à Marseille, et l’Europe continue à nous balader, c’est insupportable. » Le médecin supplie les autorités de négocier un « cessez-le-feu immédiat » pour au moins stopper le carnage. En France, il invite chacun à prendre sa part en affichant un minimum de respect. « Il faut créer la rencontre, aller vers l’autre pour que la parole se libère. »
Rémy Cougnenc
Il ne faut pas confondre antisionisme et antisémitisme. C'est pourtant ce que fait Israël. L'ONU est accusée d'antisémitisme parce qu'elle demande un état palestinien. C'est avouer qu'il n'en est pas question.
Au moins les choses sont claires. Malheureusement les conséquences en seront lourdes pour Israël. Il ne reste plus que le rapport de forces, qui lui est de plus en plus défavorable. Et beaucoup de souffrances et de morts en perspective.