Bourgi réélu  de 19 voix sera flanqué de 3 secrétaires adjoints soit ses trois opposants. .4 généraux au lieu d'un  , ce ne sont pas les cadres qui vont manquer mais peut être les simples soldats.

Quettier  a su  montrer à une assistance fournie l'importance de Gramsci.  Au gré de l'actualité nous restituerons aux lecteurs le contenu d'une intervention de qualité.  Pour aujourd'hui contentons nous d'une évidence.

 Gramsci un de premiers dans les années trente s'est opposé (sur la théorie)  à Trotsky. Ce dernier jugeait la révolution russe  exportable partout. Gramsci, observateur attentif du fordisme américain, jugeait le triomphe en Russie trompeur. Il n'avait été possible que parce que  la société russe était "primitive et gelatineuse" , entendez par là que les privilégiés n'avaient pas les outils pour affirmer leur hégémonie. D'où l'échec en Hongrie, en Italie et en Allemagne.

 Gramsci a perçu que l'hégémonie  n'est pas que coercition. Son but est de donner une légitimité pour obtenir le consentement des exploités. Elle doit aussi discréditer  ceux qui s'opposent.  Pour cela une satisfaction partielle des besoins des exploités est nécessaire.

   Gramsci, donc , ne rejoint pas Staline et son socialisme dans un seul pays, où malheureusement la coercition  a été trop souvent préférée au consentement. Mais il ringardise les thèses de Trotsky, et nous donne un renseignement précieux.  ce n'est pas nous qui choisissons la guerre des idée que nous voulons. L'adversaire  de classe est à prendre en compte si on veut gagner la bataille décisive et les grands soirs  sont des illusions. C'est la bataille de position qu'il faut mener, pied à pied  en profitant du talon d'achille de l'hégémonie.  Lorsqu'elle  ne peut plus donner de satisfactions partielles, il devient possible de passer à l'offensive..

Le cabinet d'expertises économiques indépendant Degest démonte le rapport Spinetta. Il montre chiffres à l'appui que cette dette résulte de choix politiques.

     - Alors que l'état finance les routes il a refusé de financer le chemin de fer  et la construction de quatre LGV nouvelles qui devaient soi disant être financées par l'éco- taxe en 2000. Depuis 2010 la dette a grossi de 17 milliards, ce qui accuse Sarkozy, Hollande et Macron.

     - Alors qu'en Allemagne la dette historique a été reprise par l'état, ce n'a pas été le cas en France

 Quand on veut noyer son chien on l'accuse de la rage dit-on.  Et il faut appeler les choses par leur nom. Le choix est politique : faire triompher le libéralisme destructeur.

Une poignée d'anarchistes ont conspué Mélenchon à la manif parisienne  et les médias les ont abondamment montrés. Cherchez dans les vingt dernières années l'équivalent : vous ne le trouverez pas. 

    Curieusement , à chaque fois que naît un mouvement puissant, (pensons à mai 68)  les chiens de garde redécouvrent les voitures brûlées, les adeptes de l'acte individuel, pour faire peur et dénaturer le mouvement authentique. 

Pour le blog  c'est un marqueur infaillible  comme le PSA pour la prostate.  Quand l'anarchisme ressuscite (dans les médias)   c'est que le CAC 40 prend peur.  C'est donc une très bonne nouvelle de les retrouver à la une.

      HA

Selon Mme Lagarde, chaque pays membre du FMI  devrait contribuer à un  fonds anti-crise à hauteur de 0,35% de son produit intérieur brut (PIB), et pourrait bénéficier à titre exceptionnel et sous condition de fonds déclenchés d'urgence en cas de coup dur.

   Cette proposition est lourde de significations.

      1   Il s'agit en somme d'une compagnie d'assurances internationale  pour les Etats  mais pilotée par les organes du capitalisme rentier.

      2  cette proposition témoigne de la faillite du système libéral. Celui ci suppose que les états perdent la capacité de fabriquer de la monnaie. lorsqu'ils veulent investir ils doivent faire appel aux banques privées, elles mêmes alimentées par une banque centrale en argent à vil prix. C'est le dieu marché  qui est censé faire fonctionner  le système en évitant tous les dérapages. Et la régulation de la dette en est l'instrument.

      3   Les banques se servent de cet argent  en partie pour l'investissement mais beaucoup pour la spéculation. Et la bulle financière grossit inexorablement. Mme Lagarde grand commis compétent le sait parfaitement.

      4  Les états financeraient donc (c'est à dire les contribuables)  un fonds qui sous conditions   c'est à dire en ne prenant aucune mesure contre le profit rembourserait les banques affaiblies par l'explosion de la bulle qui ont prêté aux Etats.

Rappelons que l'Espagne ou la Grèce  ont connu des effondrements bien supérieurs à  3 % /an  du PIB et que 0,35 % ce n'est rien dans la tempête.   Et que presque tous les Etats seraient touchés.  L'assurance consistera alors à augmenter la cotisation.  L'outil à pomper le fric dans nos poches atteindrait la perfection.    Les peuples ne le supporteront pas, c'est de plus en plus visible.

  Selon le blog   vouloir sauver un  système mortellement frappé  sans le changer est une illusion de tous les temps. Mme Lagarde rejoint Choiseul, Maupéou, Turgot , Necker et tant d'autres pompiers pyromanes qui se sont évertués à sauver un système condamné, à la veille de la Révolution française. En appeler à la vertu des privilégiés est absurde.  Il faudrait renoncer aux privilèges.

  Henri Ausseil