Léa est adhérente de l'UEC, du MJCF et de la section PCF de Montpellier.
Je souhaite souligner son courage et celui de Mathilde Leur témoignage a été publié dans l'Huma, exemplaire à double titre. Exemplaire car l'agression sexuelle, le viol pour appeler les choses par leur nom, est encore aujourd'hui grandement tabou dans notre société. Les lois et dispositifs judiciaires qui le condamnent restent de nos jours peu et mal utilisés : porter plainte est un parcours semé d'embûches pour les victimes qui se heurtent à des pouvoirs de police et de justice trop souvent complaisants avec leurs agresseurs, minimisant le traumatisme et la violence subie. Exemplaire car il n'est jamais évident de dénoncer les faits d'individus que l'on considérait comme des camarades. Exemplaire aussi car il est encore plus insupportable de savoir que ces agressions ont eu lieu au sein même du MJCF, de l'UEC et du PCF, dans nos organisations luttant contre toutes les violences faites aux femmes et pour l'émancipation de toutes et de tous.
Léa et Mathilde doivent être soutenues par l'ensemble des communistes et nous devons bien identifier qui sont les premiers coupables : leurs agresseurs. La justice doit faire son travail et pour cela le PCF, le MJCF et l'UEC ne doivent pas faillir. Je tiens à saluer et rappeler le dispositif « tolérance zéro » mis en place par le Parti en janvier 2018. Sans se substituer à la justice, car cela reviendrait à accepter tacitement son insuffisance, il permet d'aider les victimes à porter plainte via des associations spécialisées dont nous ne pouvons que saluer l'action émérite.
Ne pas faillir c'est donc savoir utiliser ce dispositif puis surtout, une fois la justice s'étant prononcée, prendre les mesures nécessaires pour que les agresseurs soient exclus de nos organisations où ils n'ont rien à faire quelles que soient les responsabilités et mandats qu'ils y exercent.
Léa et Mathilde ont non seulement fait preuve de courage, elles ont surtout rappelé que la vie de nos organisations doit être de la responsabilité de chacune et de chacun. Dans leur combat elles ont tout mon soutien et je l'espère celui de toutes et tous les adhérent.e.s qui ont au cœur de doubler d'actes les engagements sincères des communistes contre toutes les violences faites aux femmes, dans comme en dehors de nos organisations.
Nicolas Cossange