PCF Littoral,
"entre Lez et Vidourle"
Lattes-Grande Motte-Lansargues- Mauguio-Palavas -Pérols
On dirait que le coup de poignard de Trump a libéré l'OMS du carcan libéral.
Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS rejoint le Costa Rica et de nombreuses ONG pour faire une proposition : constituer un pool mondial rassemblant les tests, les médicaments et les vaccins avec un accès libre pour tous les pays. C'est à dire mettre sur pied une OMS qui n'existe pas pour le moment.
Ce ne sera pas du goût de bigpharma et des adeptes du brevet rémunérateur. Mais c'est là que se situe l'avenir de l'humanité.
Donald Trump a mis à exécution sa menace en suspendant la contribution américaine à l'OMS, au moment où le coronavirus a fait plus de 2.200 morts en 24 heures aux États-Unis.
Auriane Guilbaud (Recherches Internationales n° 103) nous dit qu'avant les années 1990 l'OMS. se référait à la conférence d'Alma-Ata de 1978 : fournir aux populations qui en sont dépourvues des soins essentiels à un coût abordable, en faisant appel à des travailleurs communautaires . L' objectif universaliste était"l'accès à la santé pour tous en 2000".
A partir de 1999 l'OMS s'oppose curieusement à un "universalisme classique" qui consisterait à garantir à tous l'accès à tous les services de santé qui seraient financés par le secteur public. L'OMS par ailleurs de plus en plus noyautée par les firmes privées abandonne cette ringardise et préfère le nouvel universalisme :les prestations deviennent des soins essentiels de haute qualité basés surtout sur le rapport coût/efficacité. Et le secteur privé doit être impliqué. L'OMS rejoint ainsi les objectifs de la Banque mondiale, dans cette bible à la gloire du dieu dollar. Les médecins sont mis au service de l'argent-roi et la santé devient un coût.
Donc l'OMS a obéi au dieu dollar. Il s'en est suivi évidemment une incapacité à lutter contre une pandémie comme le coronavirus, y compris aux Etats-Unis.
Donc Trump punit l'OMS d'avoir obéi aux Etats-Unis et au capitalisme rentier . Le serpent se mord la queue en quelque sorte. Une preuve de plus que franchir un seuil dialectique est nécessaire , et qu'il faut affranchir l'OMS des dogmes du capitalisme rentier.
Le 11 avril, la presse a appris que 31 personnes âgées avaient perdu la vie en moins d’un mois au Centre d'hébergement de soins de longue durée Herron de Dorval, à l’ouest de Montréal. Cinq d’entre elles sont officiellement décédées de complications dues au Covid-19. Les tabous levés, des témoins jusque là muets ont révélé que plusieurs résidents ont été laissés jusqu’à quatre jours dans leurs excréments et urine avant que l’histoire n’éclate au grand jour.
Dans ce clone imparfait des USA les soins sont proportionnels aux revenus. Il aura fallu l'épidémie pour que cela sorte au grand jour. L'occident nous réserve encore de drôles de surprises avec sa société à deux vitesses qui se rapproche parfois de la pire des barbaries.
Plusieurs voix au sein du gouvernement et des organisations patronales ont évoqué la nécessité pour les travailleurs français de "mettre les bouchées doubles" au sortir de la crise du Covid-19, alors qu'Emmanuel Macron s'apprête à prolonger le confinement en vigueur depuis un mois.
Qui a détruit les stocks de masque, organisé le départ des usines, fermé des lits, supprimé 17 500 postes d'infirmières ?
Et ce seraient les travailleurs qui paieraient la note ? L'Après corona s'annonce tumultueux.
Le port du masque n’épargne pas d’une éventuelle contamination au Covid-19 si les gestes barrières comme le lavage des mains et la distanciation sociale ne sont pas respectés, a indiqué une représentante de l’OMS. Il faut le changer régulièrement afin qu’il ne devienne pas une source d’infection.
Un fabricant de jeans de Florac fournit gratuitement du tissu à des dizaines de possesseurs de machines à coudre, une multitude d'initiatives personnelles sont annoncées pour protéger soignants, travailleurs et commerçants en contact avec le public.
Il ne faut pas désespérer du peuple français, il le prouve chaque fois qu'il en a l'occasion. Et il donne une leçon à ses dirigeants.
Si elle empêche un pacte républicain de se conclure après la crise sanitaire, "la réforme des retraites devra être mise de côté", estime Gilles Le Gendre, le président du groupe La République en marche à l'Assemblée, dans un entretien au Journal du dimanche.
Le blog avait raison : la leçon est rude chez les libéraux les plus obéissants, l'instinct de survie réactive le cerveau. Certes c'est pour gagner du temps mais tout de même, reconnaître publiquement, dans un journal à grand tirage, que la "réforme" des retraites est contraire au pacte républicain !
Il faudra le lui rappeler en temps utile.
Cristiano Ronaldo a été photographié en douce au stade national de Madère en train de s'entraîner, par autorisation spéciale. Comme c'est en plein confinement sur l’île, le chef de la Santé a été obligé de justifier l'autorisation en précisant qu’il ne s’était pas entraîné longtemps et qu’il n’avait fait de mal à personne.
Il est donc des célébrités qui peuvent pour un certain temps, comme disait Fernand Raynaud, désobéir au confinement, et comme tous les autres sont obligés d'obéir, ils ne rencontrent personne et ne gênent donc personne.
Nous qui pensions que le foot se jouait à onze au minimum devons réviser notre position. A moins que Ronaldo ait dix sponsors, ce qui ferait donc onze présents.
L'Université Johns-Hopkins a annoncé ce samedi 11 avril que le nombre de victimes du nouveau coronavirus aux États-Unis avait atteint les 18.860, et l'Italie 19.468. Quant au nombre de personnes infectées, d'après les chiffres de l'Université, il s'élève à plus d'un demi-million de personnes.
Et on annonce dans l'Iowa et ailleurs des assemblées religieuses pour Pâques... destinées prier Dieu de stopper le virus en Amérique, et qui seront un tremplin pour celui ci.
Les États-Unis apparaissent comme très mal armés face à la pandémie.
Bernie Sanders a annoncé mercredi 8 avril qu'il suspendait sa campagne dans les primaires démocrates en vue de l'élection présidentielle américaine prévue en novembre.
Sanders après Corbyn, le capitalisme rentier fait de la résistance et est encore capable d'aveugler ses victimes et de trouver des alliés. Et ce n'est pas valable qu'aux USA et en Grande Bretagne ! Mais Bernie a ajouté la lutte continue ! Et il a raison, rien après lui ne sera comme avant. Et l'avenir le montrera rapidement.