Françoise Parly sans le vouloir a vendu la mèche.   "Les autorités maliennes ont été prévenues par la ministre française des Armées que si elles décidaient de se tourner vers les mercenaires du groupe Wagner, leur pays perdrait le "soutien de la communauté internationale".(AFP)

Comme la Russie a probablement suscité Wagner elle est donc aussi exclue de cette communauté   ainsi que la Chine et bien d'autres .  La communauté internationale c'est donc l'occident, le FMI, la Banque Mondiale, SWIFT, l'OMC,  c'est à dire l'Empire du dieu dollar. C'est pousser le Mali dans d'autres bras plus accueillants. Comme en Syrie  ou au Liban.

 Une menace n'a de sens que si elle existe. Nous craignons  depuis longtemps  la suite, la France chassée d'Afrique par  les Chinois et les Russes d'un côté, l'Amérique de l'autre.

  Ne pas le comprendre est une erreur tragique. Seul des accords gagnant-gagnant rendront à la France sa grandeur. Et éviteraient à l'Afrique bien des déboires.  En ces temps d'anniversaire de Bandoeng   il serait bon  de réactiver la démarche.

Le premier ministre malien a prononcé à l'ONU un violent réquisitoire contre la France. Qu'il soit irréprochable ou pas, que d'autres pays soient en embuscade comme dit l'Huma ou pas , importe peu au blog. La vraie question pour nous est : les reproches sont-ils fondés. Les lecteurs du blog connaissent   notre position. La France en maintenant le néo colonialisme en Afrique a commis une énorme erreur stratégique trop conforme aux intérêts des multinationales  et pas assez aux intérêts des peuples. Le temps est venu de payer l'addition. Ou la France changera de stratégie ou elle disparaîtra d'Afrique, c'est aussi simple que ça.

Henri Ausseil

N'imaginez pas qu'elle ait des retombées, de ce point de vue elle est comme les autres. Cause toujours, condamne tant que tu veux, puisque cela n'a aucun effet.

 Mais ce qui est en train de se déliter, c'est le consensus de 1947, qui donnait le contrôle du monde à quelques pays , particulièrement les USA plus gros donateur, et laissant un droit de véto à quelques autres.  L'essentiel se passe désormais dans les couloirs. Que s'est-il donc passé ?

     -  D'abord le monde a changé, les puissants de hier ne sont plus tout a fait les puissants d'aujourd'hui. Des candidats au droit de véto se manifestent, ce qui supprimerait de fait le droit de véto.

     - surtout l'ONU n'a servi à rien là où elle aurait été le plus utile : le Moyen Orient et la Palestine.     On lui a réservé quelques secteurs qui n’intéressent pas les puissants mais cherchez laquelle de ses initiatives a pesé en Irak, en Syrie, en Libye, au Liban. Son pouvoir s'arrête où commence celui des puissants.

    -  L'OTAN, le FMI, la Banque Mondiale, SWIFT, l'OMC  ne sont pas de son ressort,  il lui reste  l'organisation du courrier,    le Bureau international du travail ou l'OMS sans pouvoir. Et nourrir les victimes et les réfugiés.

Autant dire que la question se pose d'une organisation mondiale qui soit vraiment mondiale et  qui ait  la capacité de surmonter les sanctions et les conflits , de surveiller  la monnaie mondiale .

  Ce n'est pas pour demain, mais c'est  désormais à l'ordre du jour.  Le monde avance à petits pas.

HA

Tous les pays occidentaux  en apparence veulent reprendre le dialogue  avec l'Iran sur le nucléaire, rompu rappelons -le par Trump.

  Josep Borrell, pour l'Europe  a rencontré le 21 septembre le nouveau ministre iranien des Affaires étrangères, et souligné "  sa préoccupation quant à la trajectoire globale du programme nucléaire iranien". Il réclame des pourparlers à Vienne.

Israël et les USA ont discuté , le communiqué Israélien qui parle de sanctions contre l'Iran  reflétant plus  les intentions  israéliennes que la réalité. Israël a raison  de penser   que les Iraniens feront  traîner les choses tout en développant leur programme nucléaire.  Mais qui en ne respectant pas  des accords signés  a facilité l'opération?

Quel plan B au cas probable où l'Iran n'obéirait pas aux injonctions ?   Les sabres de bois n'ont jamais fait peur à personne et l'intransigeance n'est plus de saison. A quand une vraie négociation respectant tous les intérêts?

Si loin de dieu, si près des Etats-Unis,  le Mexique essaie une nouvelle fois de ne plus être une néo colonie. Il va accueillir la CELAC aux ordres de Washington  (Les Caraïbes et l'Amérique Latine) et souhaite s'émanciper.  Nous lui souhaitons bien du plaisir s'il pense convaincre une assemblée de crocodiles bien alimentés.

 Toutefois il a fait un geste significatif, invitant son collègue cubain , ce qui est en rupture réelle avec les USA et le blocus. Les actes finiront-ils par coïncider avec les paroles ?