Les États-Unis ont annoncé le 30 décembre qu'ils relevaient les surtaxes imposées à certains produits importés de l'Union européenne, parmi lesquels des pièces détachées liées à l'aéronautique et des vins français et allemands. Les USA exigent que des mesures soient prises pour compenser le "manque d'équité des échanges commerciaux" avec les États-Unis. En cause les subventions accordées à Airbus "lésant" Boïeng.
Washington répond aussi au choix de Bruxelles d'imposer des droits de douane sur quelques produits importés des États-Unis.
Mais il existe une grosse différence. l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a donné l'autorisation à l'Europe mais pas aux Etats unis ,contrairement à 2019.
Quels enseignements ?
La nature du partenariat Europe -USA apparaît crûment. Il s'agit du partenariat entre le cavalier et le cheval. Le cavalier Américain peut contraindre le cheval européen à affaiblir son industrie aéronautique et à acheter le gaz de schiste plus cher, Il ne s'agit pas d'une négociation mais d'un diktat. Seul le protectionnisme américain est légitime.
L'OMC plus avisée que le gendarme du monde autoproclamé comprend que les temps changent et que l'Europe affaiblie met en danger le capitalisme rentier dans son ensemble qui a besoin de plus de souplesse face à la Chine et surtout pas d'une guerre interne. L'Europe libérale aussi l'a bien compris qui vient de signer un accord de principe avec la Chine.
Biden bientôt président serait avisé d'en tenir compte.. et l'Europe aussi en rompant le cordon ombilical au profit d'une relation équilibrée.