Les ZFE (zones à faible diffusion) ciblent  les 43 métropoles françaises de plus de 150 000 habitants. Les véhicules polluants classés 3 à 5  vont y  être interdits de circuler en 2024.

Cela paraît logique  vu de loin. Mais cette zone concentre aussi la pauvreté. Et ce sont les pauvres qui utilisent les véhicules polluants. C'est comme si on obligeait tous les Français  à manger 5 légumes par jour sans se préoccuper du coût de la mesure pour les ménages.  Quand on ne peut pas on ne le fait pas.

 Cette mesure a l'avantage  douteux de ne rien coûter   ni à l'état ni aux multinationales, ni aux communautés qui l'instaurent. Elle s'inscrit dans la baisse des dépenses publiques. Elle se traduira par des PV et des confiscations  frappant les plus démunis et les micro entreprises sans moyens.  Sans mesures d'accompagnement pour les plus modestes c'est une cassure de la société.  Pourtant les superprofits pourraient les financer  sans problème, à condition d'être taxés.

Le PCF s'inscrit clairement contre le capitalisme vert.  Lorsque la mesure entrera en vigueur, nul doute qu'elle créera une explosion. Mais les plus pauvres n'en porteront pas la responsabilité. En tout cas le PCF les soutiendra de toutes les manières possibles.  Et rappelons que les gilets jaunes sont nés de mesures fiscales injustes.

Dans les sucreries Tereos , la mobilisation  a commencé dès mars. La direction proposait unilatéralement 3,2 % d’augmentation. Clairement insuffisant pour ces salariés à faibles revenus. « La CGT et la CFDT sont allées dans 9 usines organiser une importante consultation auprès des salariés, explique Maryse Treton. Le ton est monté à l’été quand il y a eu l’annonce de la suppression d’un emploi. Les syndicats ont menacé de faire grève, alors que la campagne sucrière allait débuter. » Non seulement les salariés ont obtenu le maintien dans l’emploi, mais aussi une augmentation de 70 euros par mois, en plus des 3,2 % promis par la direction. Pour les plus bas salaires, cela représente une hausse de 7,7 % et de 6,5 % pour les techniciens et agents de maîtrise. « Cette victoire a permis le renforcement de la CGT, il y a eu une bonne soixantaine de nouvelles adhésions dans les sucreries », se réjouit la CGT

La lutte chez Lactalis devrait permettre aussi à la CGT de devenir représentative aux prochaines élections du personnel. « Suite à la bataille sur le site de Lons-le-Saunier, où il n’y avait pas eu de grève depuis quarante ans, notre jeune équipe de militants reçoit des appels de salariés du groupe pour adhérer quasiment tous les jours », assure Maryse Treton. C’est qu’ils n’ont pas plié, malgré une direction qui persistait à les renvoyer dans le mur : les négociations salariales se font à l’échelle du groupe, pas des sites. Leur grève, qui s’est achevée le 11 octobre, a finalement poussé le directeur général à venir discuter à Lons-le-Saunier, et ils ont obtenu 7,2 % d’augmentation contre les 5,2 négociés à l’échelle du groupe. Lactalis a tout de même accumulé près de 500 millions d’euros de bénéfice net en 2021, et la famille de son PDG, le multimilliardaire Emmanuel Besnier, dispose de la neuvième fortune française.

Le groupe Marie va très bien aussi et a enregistré, sur 2022, une hausse de 10 % de ses ventes sur la quasi-totalité des catégories sur lesquelles elle opère (plats cuisinés, snacking…). Demandant leur part du gâteau, les salariés de la branche Surgelés de Mirebeau (86) et d’Airvault (79) se sont mis en grève du 26 au 30 septembre à l’appel de la CGT. Ils ont obtenu 6,9 % d’augmentation, mais aussi 8 embauches en CDI et une modification substantielle de l’organisation du travail, leur permettant de ne plus travailler qu’un samedi par mois, au lieu de trois, sans perte de salaire. « Les entreprises du secteur ont aussi largement profité de la crise, avec les luttes, les salariés qui ont travaillé comme des damnés en prennent conscience, assure Maryse Treton. C’est aussi pourquoi nous avons réalisé plusieurs centaines d’adhésions sur la période.  »

Cette fois la dynamique est perceptible, 300 000 personnes ont défilé dans toute la France y compris à Montpellier et Béziers un jour de semaine ce qui implique pour certains la grève. L'avertissement est  à la hauteur des enjeux  parce qu'il ouvre des perspectives. 70 0000 dans les rues de Paris, 12 000  au Havre, 58 % de grévistes dans les lycées professionnels, Gravelines en grève reconductible, grève à la RATP, ce n'est pas mai 68  mais c'est beaucoup mieux que depuis cinquante   ans.

Le droit de grève est réaffirmé, la "sobriété imposée" est rejetée,  pour Macron et le patronat il y a désormais de quoi avoir peur.  Le mouvement est venu du plus profond du peuple et non des états majors politiques, mais désormais l'heure est aux convergences sans hégémonie.

Jamais les sources policières n'avaient été aussi ridicules, signe de fébrilité.  FI a montré sa capacité à mobiliser sa base, comme en bien d'autres occasions.  Ce n'est pas négligeable pour la suite.

 Le blog rappelons le ne croit pas qu'une manif de 140 000  personnes suffise.  Les catholiques défendant avec succès leur école privée en, 1981 étaient plus d'un  million et ont fait céder Savary.

 Au niveau des exigences c'est  cette échelle qu'il faut envisager. Cela ne se fera pas dans n'importe quelle condition. Et il y faudra des étapes. Le 16 octobre en est une.

Au vu des engagements  divers pris elle promet d'être puissante.  Elle n'est pas une fin en soi mais une étape dans la construction d'une alternative. Et sa réussite sera une aide puissante  pour atteindre cet objectif.

Et le pouvoir d'achat ne sera pas seul à être défendu dans la marche.