Le TOP 50  n'a d'intérêt que comme thermomètre. Que nous dit sa mesure  actuelle?

Inconnu  du grand public lorsqu'il est nommé ministre de l'Education en mai, Jean-Michel Blanquer s'est imposé comme l'une des principales figures du gouvernement d'Edouard Philippe.  Cela raconte beaucoup sur l'attente des Français. Sa mesure phare  (la dictée quotidienne) accompagnée de la suppression du portable  et de la nomination d'un spécialiste du cerveau à la tête de la recherche pédagogique sont des signes forts.

   On peut toujours ironiser. Les spécialistes savent bien que la dictée seule ne donne pas la maîtrise du langage. Et le portable symbolise l'échec des parents à éduquer leurs enfants. Ils s'en remettent à l'école.

 Nous y voyons surtout l'énorme attente des parents : une école où l'on acquiert des connaissances solides, nécessaires  à l'épanouissement dans la société réelle. Et le refus des faux semblants de la réformite.  Nous aurons beau jeu d'y opposer le budget. La vérité c'est que le PS au pouvoir a été incapable de répondre à cette attente et que nous devrions faire attention à la réponse que nous mêmes  lui  donnerons . Blanquer ne tiendra pas la route, l'attente oui.

La dégringolade du pauvre Hulot de l'extraction du pétrole chez les autres ne nous surprend pas.  L'exercice du  pouvoir est  rude pour les farceurs.

 Le deuxième enseignement n'est pas réjouissant. Macron arrive en tête  des politiques mais à la 36° place au classement général. L'estime envers le monde politique est à son plus bas niveau. A gauche seul Mélenchon surnage , loin de ses attentes  démesurées et beaucoup plus en adéquation avec l'efficacité de sa stratégie. Aucun autre homme ou femme de la vraie gauche n'y figure .

Ne nions pas l'évidence. Tant que nous ne construirons pas le rassemblement sur des bases radicalement nouvelles, la formidable machine à bourrer le mou donnera le premier de la classe. Si nous parvenions à comprendre qu'un sondage qui nous déplaît  peut être une formidable leçon  sur ce qu'il ne faut pas faire !   Reste à trouver ce qu'il faut faire.

   Henri Ausseil

Pinera fut président  du Chili de 2010 à 2014. Il appliqua les méthodes de Sarkozy, Hollande et Macron c'est à dire le libéralisme du moins d'état et moins de social.

En 2011 un grand mouvement des étudiants, soutenus par 80 % de la population à l'époque a mené à la victoire de Bachelet  et de l'"Union de la gauche" avec l'onction des communistes  pourvus de strapontins  Les Chiliens qui ne sont pas stupides ont peiné à voir ce qui avait changé.  A vrai dire cela devrait vous rappeler Hollande qui attaque les banques quand il n'est pas au pouvoir et qui change d'avis quand il y est. Soit l'avenir dans le rétroviseur.

 Le candidat de cette "gauche" a été vaincu largement, et Pinera  -Sarkozy est de retour !!   Mais cette fois il y a  55% d'abstention. Les Chiliens ont constaté que cette "gauche" et cette droite se ressemblaient . Il sont restés chez eux.

 Ceux qui en France  rêvent encore de 1936 alors que le social libéralisme n'est plus ce qu'il était devraient y réfléchir à deux fois avant d'emprunter  les ornières qui ouvrent la voie à tous les populismes et surtout à l'abstention, pour le plus grand bonheur du capitalisme de la rente.

Les peuples ne se paient plus de mots. Pour les convaincre il ne suffit plus de bâtir des unions au sommet. Au travail !

   Henri Ausseil

Un train transportant plus de 80 personnes a déraillé lundi dans l'État américain de Washington, bloquant la circulation sur une route. L'accident est survenu le premier jour d'utilisation d'une nouvelle voie ferrée reliant Tacoma à Olympia et destinée à réduire le temps du trajet. On compte au moins trois morts.

Le précédent déraillement d'un train de la société Amtrak a eu lieu en avril 2016 à Chester, en Pennsylvanie, tuant deux cheminots.

 La manière dont elle traite ses réseaux ferrés est un bon indicateur de l'état d'une société. Et c'est valable pour nous aussi.

Une chose est certaine : si les passages à niveau n'existaient plus ce drame n'aurait pas eu lieu. Pour cela il suffit d'un pont comme la SNCF les a multipliés dans notre secteur. Mais tout étant trop cher, il en reste des centaines pour les voies dites secondaires, et sans suivi des installations.

 Un député France en Marche a atteint des sommets dans l'abjection. Pour faire peuple il a demandé  le retour des gardes barrières .  Alors que les cheminots manquent pour l'entretien de trains et des voies,  nous reviendrions au beau temps de l'état providence !  Prenons - le au mot : plus aucun passage à niveau non surveillé. Cela aiderait à construire les ponts enjambeurs, pour peu  que la population s'empare du mot d'ordre.

Le Sénat a voté un budget qui réduit les dépenses sociales de l'Etat. Mais il en a exclu de vaillants travailleurs .Les Maires des grandes villes  , les présidents de Région et de Département gagneront 40 % de plus si l'amendement passe à l 'Assemblée Nationale.

 De quoi donner du grain à moudre aux populistes de toute obédience. Pauvre république !