Ses amis de la FI ont voulu le sauver, oubliant l'essentiel.  Il ne souhaite pas l'être mais  avoir raison.

 Un silence confortable aurait assoupi  la vindicte, il fait beaucoup de bruit. A l'entendre, en poussant un peu , c'est  sa compagne qui le frappait . Et il reviendra en Janvier au Parlement en non inscrit s'il le faut. C'est prendre de gros risques. Ruffin  fine mouche  le comparant à De Gaulle et à Jésus (ce qui est osé) lui propose une traversée du désert. Les députées sont plus vindicatives. Et le ministre de l'intérieur qu'il accuse  a déposé plainte pour diffamation.

Plus gravement pour la NUPES ,  lorsque les violences faites aux femmes touchent des élus  des autres formations politiques  FI appelle à leur démission.  La crédibilité est en jeu.

Les organisations féministes auront beaucoup de mal à le rééduquer.

 Le 12 décembre" Bloomberg News" qui  défend pourtant la thèse belliciste  écrivait  de façon surprenante  que le pont énergétique entre la Russie et l'Europe   était nécessaire à l'Europe "même si Vladimir Poutine reste au Kremlin."…" si elle veut maintenir la compétitivité de ses industries chimiques, alimentaires et lourdes, elle aura besoin de gaz bon marché. Et il n'y a pas de gaz moins cher pour l'Europe que par la Russie."

On pourrait en tirer la conclusion que Bloomberg se rallie à la thèse du chancelier allemand  minoritaire dans son gouvernement. La suite montre qu'il s'agit d'une manœuvre en recul   face à des arguments qui prennent du poids en Allemagne. Bloomberg est inquiet.

"Tout a changé en février. Poutine a transformé le gaz en arme, coupant les exportations vers un pays européen après l'autre, dans l'espoir de briser l'unité pro-ukrainienne du bloc." "les prix de l'énergie en Europe ont grimpé en flèche après l'invasion"  et non à cause des sanctions américaines.

La campagne vise donc désormais Poutine et non la Russie , on comprend pourquoi. Notre tâche doit consister non à blanchir Poutine  mais à montrer inlassablement où est l'intérêt de l'Europe et de la France sachant que la personnalisation de la politique est une fable. Ce sont les rapports de force et les intérêts de chacun qui sont déterminants.

Si on voulait une preuve de l'affaiblissement  de l'hégémonie  mondiale des Etats-Unis, l'actualité nous la procure.  Quarante années sous les barreaux pour un motif politique  n'étaient pas une atteinte aux droits de l'homme jusqu'à aujourd'hui pour "la communauté internationale".

Le groupe de travail  d'experts de l'ONU d'ascendance africaine est parvenu à s'exprimer. Il a rédigé un mémoire illustrant le racisme systémique dans le système de justice pénale au pays de Biden. Cela dure depuis un siècle,  ce n'est donc pas un scoop. Mais cela émane cette fois d'un groupe de travail de l'ONU et non de militants qualifiés de radicaux.

Les juges qui  officient vendredi sur la libération de Mumia  sont  désormais sous le regard du monde.

La coalition dirigée par les États-Unis  déploie des armes lourdes supplémentaires dans le nord de la Syrie, défiant la  Turquie .Le 13 décembre, des photos ont circulé en ligne. Les photos montraient l'arrivée de  plusieurs obusiers  M777 qui ont a une cadence de tir de sept coups par minute avec une portée allant jusqu'à 40 kilomètres guidant avec précision   des obus Excalibur. Une arme redoutable.

Au début de l'opération, les Kurdes ont interrompu toutes les opérations conjointes avec la coalition dirigée par les États-Unis pour protester contre les frappes turques répétées et les menaces d'une nouvelle invasion terrestre. Cependant, l'arrêt a pris fin en moins de deux semaines. Il a bien fallu leur envoyer du matériel pour les faire revenir.

Les États-Unis ont en même temps souligné leur soutien à la Turquie, un membre clé de l'OTAN.  Il y a donc là une contradiction majeure. Aider les Kurdes pousse la Turquie vers la Russie. Aider la Turquie pousse les Kurdes vers Assad et la Russie. Et on voit mal comment concilier les deux.