L'hypertrophie de la sphère financière mondiale n'est pas nouvelle. Mais comme toujours dans l' histoire elle a grossi lentement sans effets négatifs apparents, toujours plus grosse puisque c'est elle que l'on appelle désormais croissance.
Sa nouveauté était déjà perceptible. Depuis que le capitalisme est né, les périodes de croissance diminuaient le chômage, les périodes de crise l'augmentaient. Depuis 1980 en gros la croissance ne crée aucune création d'emploi dans la sphère occidentale du capitalisme rentier. Il en va tout autrement dans les usines du monde.
Un seuil dialectique irréversible semble en passe d'être franchi. Désormais tout se passe comme si la bulle stérilisait le profit en s'attaquant au moteur , la rente à 15 %.
Ce phénomène étrange a reçu un nom étrange : la stagflation. Désormais la croissance stagne et les prix augmentent. C'est un péril mortel pour la rente. A quoi bon tirer 15 % des dividendes si l'inflation les ronge aussitôt.
Le blog ne vous fournira pas l'explication car celles qui sont proposées ne sont pas convaincantes. Mais une chose est certaine l'accumulation de milliards de dollars très supérieure aux possibilités de l'économie réelle devient malsaine pour les capitalistes eux mêmes.
Nous entrons donc dans l'inconnu et nos responsabilités augmentent. Nul doute que le capitalisme va devenir plus brutal dans la recherche d'une solution qui n'existe pas. Ou plutôt la solution c'est la disparition de la bulle, une meilleure répartition de la richesse produite conforme à l'économie réelle. C'est inacceptable pour un financier.
Pour la gauche désormais ignorer la bulle et l'évasion fiscale n'est plus possible. Les faux semblants ne suffiront pas, ni les promesses creuses. On va entrer dans le dur car le capitalisme semble avoir épuisé les solutions