Il ne viendrait à l'idée d'aucun communiste que Guantanamo ou le blocus de Cuba soient des échecs castristes. De même les bombardements américains au Viet Nam si destructeurs n'ont pas été vécus comme des échecs d'Ho Chi Minh, pas plus que les bombardements sur Gaza ne sont des échecs palestiniens. Spontanément l'existence d'un adversaire puissant et dangereux est perçue.
Le 4 janvier 2023 un journaliste de l'Huma a écrit que les attaques djihadistes meurtrières au Mali étaient des échecs pour le gouvernement malien et son allié russe. Dans le passé les désastres militaires d'Assad face à Daech qui occupa le deux tiers de la Syrie ont été vécus comme le résultat de la gestion désastreuse d'Assad bafouant les intérêts du peuple syrien.
La différence de traitement est flagrante. Dans les premiers cas le bien est du côté de Cuba, du Viet - Nam et des Palestiniens. Dans les deuxièmes le Mali et la Syrie se situent dans l'empire du mal. De quel côté au juste se situe le PCF , telle est la question.
Avec Robert Kissous et trois autres camarades nous avons proposé dans une contribution que ce sujet soit débattu au congrès .
Au Mali Barkhane n'est pas venue à bout des Djihadistes alliés des touaregs que soutenait la France. C'est la raison pour laquelle l'armée malienne, celle des capitaines qui se font massacrer, non celle des généraux amis de la France tranquilles dans les bureaux , a fait un coup d'état et sollicité l'aide militaire russe. Le PCF doit il condamner ? Ou le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, le droit des pays émergents à bâtir une économie aussi puissante que la nôtre doit-il être notre fil conducteur ?
Nos amis africains ne sont pas dupes. Ils nous regardent, et jugent sur les actes, non sur les déclarations de principe. Ils savent qui arme les Djihadistes de la main gauche et les combat de la main droite. Si nous nous situons du côté de l'impérialime ils se détournerons du PCF. Le blog le sait qui a des abonnés africains. Le jeune PCF dans la guerre du Rif avait soutenu Abd El Krim et non le colonialisme. Le blog souhaite donc un débat.
Henri Ausseil