Depuis 40 ans le Parlement est devenu la chambre d'enregistrement de l'exécutif, cohabitation ou pas. Une majorité godillot n'avait le choix qu'entre soutenir le premier ministre ou se saborder. Le 49/3 achevait d'asservir le législatif.
Cela a permis aux lobbys de régner en maîtres. Par définition un député doit écouter ses électeurs s'il veut être réélu. Un ministre pantouflard a d'autres maîtres. L'effacement de la gauche a fabriqué des députés fantômes qu'on ne voit que lors des campagnes électorales. D'où un sentiment d'inutilité.
Un poids considérable de la gauche au Parlement modifierait radicalement la donne. Mathilde Panot (présidente du groupe EELV à l'Assemblée) le dit très justement dans l'Huma. Elle se situe dans l'hypothèse de la victoire et prouve que le premier ministre peut s'imposer au Président. Mais ce sera vrai de toute façon.
Il n'y aura plus à l'Assemblée de majorité godillot, même si l'union sacrée des droites arrive à limiter les dégâts.