C'est à notre connaissance la première fois. Notre premier ministre n'a jamais affronté les électeurs AVANT de devenir premier ministre . Fille d'industriels passée par la haute fonction publique, puis pantouflant dans le privé avant de revenir dans les ministères elle représente l'idéal du capitalisme financier. Elle n'a connu que le consensus des cercles dirigeants et leur arrogance thatcherienne.
L'élection donne le contact avec celui avec qui on n'est pas d'accord, le risque d'échec, un certain sens de l'autre.
Rencontrer les syndicalistes dans son bureau , à l'abri de l'appareil d'état, ou les citoyens sur un marché, ce n'est pas la même chose. Et le choix n'est pas anodin. Macron prend acte qu'il n'est pas bien élu et passe ou croit passer par dessus les électeurs.