Mediapart, Marianne et bien d'autres moins ouvertement, font miroiter la possibilité que Mélenchon soit présent au second tour si les électeurs tentés de voter Roussel changent d'avis.
Arithmétiquement ils ont peut être raison, mais uniquement grâce à la division de l'extrême droite entre Zemmour et Le Pen , non par une progression de la gauche. Cela se ferait aux dépens des autres composantes de la gauche et non en rognant sur les abstentionnistes ou sur d'autres secteurs. La réserve de voix resterait la même pour le second tour, n'ouvrant aucune perspective crédible. Et tuerait l'espoir naissant.
Du côté du PCF la stratégie est à l'opposé. La petite poussée en faveur de Roussel n' a rien enlevé à Mélenchon. Les perspectives pour les Législatives en sortiraient renforcées si elle se poursuivait. Il s'agit de rassembler alors que le vote dit utile divise et affaiblit , car son succès laisserait des traces. Le grand bénéficiaire en serait Macron.
Le rassemblement est dans notre ADN, et notre seul ennemi est la division à gauche. Et nous ne changerons pas d'avis. Roussel a donné à la campagne un contenu absent lorsque le PCF était absent. Voter Roussel est donc très utile. Le passé récent le prouve largement. Lorsque la composante communiste ne pèse pas assez, c'est le peuple français qui morfle.
HA