Le Parlement moldave a décrété l'état d'urgence du 22 octobre au 20 novembre. Ce petit pays souffre d'une pénurie de gaz à l'entrée de l'hiver qui commence tôt là -bas. L’UE a décidé d’allouer à Moldavie une aide de 60 millions d’euros pour gérer cette crise. Mais Josep Borrel, a avoué que l'Europe ne pourrait pas résoudre le problème énergétique moldave.
Vous avez bien lu. La puissante Europe est dans l'incapacité de fournir du gaz à la minuscule Moldavie et lui octroie un pourboire. C'est comme donner 2 euros à quelqu'un qui meurt de soif au Sahara pour s'acheter une bouteille qui n'existe pas..
Quelle est l'origine du problème ?
Jusqu'à fin octobre Gazprom livrait du gaz à la Moldavie à 790 dollars pour 1.000 mètres cubes, un prix inférieur à ceux pratiqués ,par le marché de référence en Europe et qui, ces derniers jours, oscillent autour des 1.000 dollars. La Moldavie a en effet négligé de payer le gaz précédemment livré, Gazprom exige que soit réglée l’intégralité de sa dette . La ressemblance avec l'Ukraine est totale.
La Moldavie est politiquement coupée en deux entre pro et anti russes et les antirusses viennent de remporter les élections. Ils ont vaillamment choisi la voie atlantiste et la guerre froide, le terme est ici bien choisi..
Le résultat de cette politique irrationnelle est sans appel.
- L'Europe ne peut rien faire puisqu'elle dépend du gaz russe. L'aveu est prodigieux.
- Les Moldaves vont avoir une note salée (très supérieure à 1000 dollars les 1000 m3), Gazprom étant le seul fournisseur possible et s'essuyant les pieds sur la Moldavie pour des raisons pas toutes commerciales
- Le premier ministre moldave, la queue entre les jambes, est obligé de se rendre à St Petersbourg, siège de Gazprom pour "négocier" ce qu'il faut bien appeler un ultimatum.
Comment qualifier cette absence totale d'anticipation?