Marina Carrère d'Encausse vient de prendre place au firmament du journalisme d'investigation, à une heure de grande écoute mais sur la cinq à laquelle nous souhaitons un grand succès pour cette audace.. Un tableau de Vinci à l'authenticité fragile vendu aux enchères 40 millions de dollars en a été le prétexte. L'enquête policière si on peut dire a été remarquable et nous n'avons pas la compétence d'avoir un avis sur ce sujet.
Mais le documentaire et le débat ont eu le courage de dépasser cette problématique. Si Ben Salmane s'est fait escroquer d'une jolie somme , cela nous laisse froids.
Soudain le débat s'est enflammé. Les faux et les pièces authentiques issues de fouilles clandestines envahissent le marché de l'art. Le Louvre a refusé le Vinci de même que Christie , mais d'autres y compris des experts vénaux n'ont pas eu les mêmes scrupules. Une quantité astronomique d'objets d'art se vend sur photo par internet sans aucune garantie. Et la vérité a fini par sortir. L' époque de la pandémie et des souffrances est aussi celle de bénéfices records , les requins les plus astucieux qui en profitent doivent les cacher au fisc, le marché de l'art est un blanchisseur de premier ordre.
Avouons notre ravissement. Des milliards de dollars qui ont été volés au monde du travail, au lieu de s'investir utilement pour le plus grand bonheur de tous (ce qui implique des enchères normales pour le marché de l'art authentique) prennent des risques insensés en se réfugiant en cachette dans la capitalisation du bas de laine improductif. Les voleurs volés au bout du compte en témoignent. Le monde de l'argent roi est en bout de course le monde de la destruction de la richesse. Devenu fou , il signe à terme son arrêt de mort.
HA