Les pays de l’Union européenne (il vise la Hongrie) peuvent mener des négociations avec les entreprises auxquelles l'UE n'achète pas de vaccins de façon centralisée, comme le fabricant du Spoutnik V, le vaccin russe, a annoncé ce vendredi à Bruxelles Stefan De Keersmaecker, un représentant de la Commission européenne.
Abandonnant la politique suivie jusque là donnant le monopole à Big Pharma il a ajouté "L'objectif de notre stratégie de vaccination est de créer, avec les pays de l'UE, un portefeuille de vaccins très diversifié et étendu."
Mais le frein à main n'est pas loin. " les négociations parallèles avec des entreprises «avec lesquelles nous avons déjà signé des contrats ne sont pas autorisées" et "Ce vaccin ne doit pas être utilisé en dehors des frontières nationales, il est de la responsabilité de l’État concerné" ce qui est contradictoire avec le portefeuille étendu et les recommandations de l'OMS.
Trop lentement l'Europe évolue tout de même, elle n'est plus le serviteur obéissant des multinationales de la santé qui ont failli à leurs promesses. La France devrait l'imiter.
NB Le vaccin russe a été conçu par le Centre d'épidémiologie et de microbiologie Gamaleïa de Moscou. Il est déjà enregistré en Russie, en Biélorussie, en Serbie, en Argentine, en Bolivie, en Algérie, en Palestine, au Venezuela, au Paraguay et au Turkménistan. Selon les dernières estimations, son efficacité est estimée à 95%. Plus de 50 pays ont envoyé des demandes à la Russie. Les garanties paraissent donc réelles. Reste la capacité à produire sur laquelle nous n'avons pas d'information.