La cour d'Appel de Versailles est saisie d'un procès qui la dépasse largement, la contradiction entre le profit d'une multinationale et les intérêts des populations.
A vrai dire rien n'est nouveau dans ce procès qui va mettre en évidence les pratiques de la Françafrique depuis 50 ans. Pensez aux 16 secrets d'état impliquant bien des ténébreuses affaires africaines. Et bien d'autres assassinats et exactions.
Six organisations accusent Total de mettre en place des dictateurs en Ouganda et en Tanzanie pour obtenir des gisements lucratifs. C'est un des fondements du capitalisme rentier financier qui accumule des profits gigantesques et appauvrit des milliards d'individus.
Si cela aide à le comprendre ce procès est le bienvenu. Si le débat se limite à Total, nous prenons le risque de dire que cela ne servira à rien dans d'interminables audiences opposant le pot de fer et son armée d'avocats aux pots de terre des associations.
En fait c'est la question centrale de notre époque "mondialisée" au sens où une poignée de multinationales gouvernent une grande partie du monde.