L'hégémonie en crise a plus d'un tour dans son sac. Dans les années 80 elle avait décrété la fin de l'histoire. Avec l'effondrement du bloc soviétique l'humanité entrait dans une "pax americana" et le bonheur universel était assuré pour les siècles des siècles pour reprendre une expression liturgique. Cela impliquait quelques sacrifices (pour les peuples pas pour les milliardaires) négligeable par rapport aux avantages.
40 ans plus tard les fruits n'oint pas tenu les promesses des fleurs de réthorique. Inutile d'épiloguer, lecteurs et lectrices n'ont pas besoin du blog pour le constater.
Les mêmes dans le secret de clubs de réflexion chics inventent perpétuellement comment changer pour que rien ne chgange.
Il en sort la collapsologie, "science" de l'effondrement des sociétés. C'est un Américain , ce qui est logique, qui a remplacé Fukuyama l'optimiste en 2005. Il s'appelle Jared Diamond et gageons que vous en entendrez parler. En gros pour éviter l'effondrement il faudra quelques sacrifices (pour les peuples , pas pour les milliardaires) ce qui avec un discours inverse aboutit au même résultat que Fukuyama.
Impossible de résumer ici l'entretien avec Yves Citton et Jacopo Rasmi paru aux pages 24 et 25 de l'Humanité du 29 qui se révèle chaque jour comme un formidable vecteur de la bataille des idées. Ou comment se saisir des arguments de l'adversaire (qui ne sont pas tous faux, l'hégémonie a besoin de faits prouvés simplement elle les choisit) pour fabriquer la nouvelle théorie économique, politique, sociale , environnementale qui mettra fin dans les têtes à l'hégémonie du capitalisme rentier.
Nous y reviendrons forcément En attendant lisez l'article et aussi le livre (GENERATIONS COLLIAPSONAUTES, NAVIGUER PAR TEMPS D'EFFONDREMENT, Seuil 288 pages 23 euros)
Bonne lecture.
Henri Ausseil