Clément Pairot est un français investi depuis 2016 dans les primaires du parti démocrate aux côtés de Sanders. La différence de traitement entre Hillary Clinton et Sanders en 2016 est dénoncée preuves à l'appui:
- «Hillary Clinton partait avec 200-400 délégués d’avance».
- «Pour les débats en face à face avec Bernie Sanders, Hillary Clinton avait les questions qui lui étaient envoyées en avance par les journalistes. Bernie Sanders n’avait pas ce privilège.
- Quand Hillary Clinton faisait des levées de fonds, il y avait une répartition de la somme finale avec le Parti. En contrepartie, elle avait le droit de valider ou pas les embauches à certains postes clés.
- «Bernie Sanders a eu quatre fois moins de temps d’antenne qu’Hillary Clinton
Le reste du livre (Démocrazie) est moins convaincant. Il reproche à Hillary d'avoir focalisé la campagne sur Trump et ses outrances. C'est oublier que sur la santé, l'école, la politique extérieure, la baisse des impôts des riches, l'économie au service du dollar et non des américains, les différences étaient faibles sur le fond entre les deux candidats . Que peut-on faire sinon diaboliser l'adversaire ?
Il prétend que les médias ont aidé outrageusement Trump ce qui est faux si l'on excepte les messages payants. La haute finance préférait Hillary à l'histrion incontrôlable. En 2020 elle choisit Bloomberg ou Buttigieg contre Sanders.
Le traitement infligé à Sanders par le Parti Démocrate et les médias aux ordres que Pairot a le mérite de mettre en lumière est donc tout à fait logique politiquement parlant. C'est tout l'enjeu de 2020 avec l'irruption du peuple dans la campagne autrefois balisée.