Sami Bebawi ancien vice-président de SNC-Lavalin est accusé par un juge canadien d’avoir offert un yacht de 25 millions de dollars au fils de Mouammar Kadhafi, Saadi . Il est vrai que cette honorable société a obtenu un contrat d’un milliard de dollars en Libye. Le juge , gros naïf ou gros menteur, a dénoncé l’«insatiable cupidité» de Sami Bebawi et la corruption érigée en véritable système chez SNC-Lavalin au début des années 2000. Ces mœurs sont révolus, scrogneugneu.
Sami Bebawi, a été condamné à huit ans et six mois de prison pour fraude et corruption. Lorsque la sentence a été prononcée,il s’est vu menotté pour être emmené en prison.Mais ses avocats ont immédiatement traversé la rue pour se rendre à la Cour d’appel où ils ont obtenu sa libération temporaire pour la durée de l’examen du recours en appel. L'état de droit est respecté. Espérons qu'il a quelques passeports sous la main.
Plusieurs choses sont à noter :
* comme tous les PDG du monde entier versent des pots de vin pour obtenir des contrats on se demande si le vrai reproche n'est pas d'avoir choisi l'infréquentable Khadafi, ce qui supposait pour notre Sami des dons de double vue. Rappelons que Khadafi a campé au Trocadéro !
* Le vrai bénéficiaire est tout de même SNC et nous doutons que Bebawi ait payé le yacht de sa poche. Mais SNC n'est pas concerné !
* Bebawi fera comme le héros de la fable de La Fontaine qui s'était engagé auprès du roi à apprendre à lire à son âne en dix ans et doit penser : dans dix ans l'âne ou le roi ou moi seront morts le tout traduit en canadien du XXI°siècle.
Extraordinaire capitalisme rentier finissant ! De la matière première pour John Le Carré.