La trajectoire ressemble tellement à celle de Ford Blanquefort ou Goodyear que cela en devient désespérant. Malgré un début d'intervention de la population de Belfort, consensuel et sans lendemain le combat est resté pour l'essentiel syndical. La direction de General Electric qui n'est pas tombée de la dernière pluie joue la division entre la CGT et les syndicats dits "de négociation" qui vont arracher quelques concessions dérisoires au prix de sacrifices pour les salariés provisoirement conservés. En attendant l'inéluctable. Négocier sans rapport de forces c'est perdre.
L'avenir est sombre pour une usine stratégique dans un pays développé. Et la gauche par son retard idéologique et stratégique sur les réalités du monde contemporain porte une lourde responsabilité. Ce n'est pas des actionnaires de GE ou d'un repreneur que viendra le salut, ni de Macron s'il n'y est pas contraint par un grand mouvement inédit.