FO est née d'une scission de la CGT financée par un syndicat américain à l'aube de la guerre froide. Ce fut longtemps, du temps de Bergeron, le syndicat chéri des patrons, raisonnable face aux énervés, signant des deux mains tous les accords.
Puis sont venus des temps plus compliqués , en même temps que le capitalisme rentier diminuait ses cadeaux aux syndicats couchés. La CFDT a remplacé FO, de plus en plus combatif. Mais Bergeron a laissé des traces. L'idéologie du contrat à la place du rapport de forces ne s'est pas évaporée.
Le congrès de 2018 est probablement une étape décisive. FO se fracture sur les ordonnances Macron, entre ceux qui espèrent toujours être le ver dans le fruit et ceux qui ont compris l'enjeu. Il n'y a rien de bon à attendre du nouveau stade du capitalisme.
Ce qu'il en adviendra est inéluctable , même s'il est impossible de fixer une date. FO va rejoindre le rassemblement libérateur, avec les formes qu'il choisira. Bien stupide serait celui qui lui fixerait des conditions.
Henri Ausseil