L'Insee enthousiaste table désormais sur un rebond de +1,9 % de l'activité en France sur l'ensemble de l'année 2017. La production manufacturière serait «nettement plus dynamique que prévu», au dernier trimestre de cette année. Le FMI et la Commission européenne ciblent toujours une croissance de 1,6 % pour 2017. La Banque de France table sur 1,8 % et le gouvernement sur 1,7 %,
Dorian Roucher, responsable de la synthèse conjoncturelle déclare en même temps qu' "après une croissance de 0,5 % au troisième trimestre 2017 et de 0,6 % au quatrième, l'Insee table en effet à nouveau sur 0,5 % entre janvier et mars 2018, puis 0,4 % au printemps, «essentiellement du fait de la construction». Si ce scénario se réalise, à mi-année, l'acquis de croissance - la progression du PIB sur l'ensemble de l'année si l'activité au second semestre est nulle - atteindrait 1,7 %."
Si la stagnation cessait ce serait déjà une bonne nouvelle. Mais les pronostics variables qui précèdent rendent méfiant. Et si cela ne s'accompagne pas d'une baisse du chômage, notre diagnostic reste le même. Le volume financier augmente et la richesse apparente produite par la France augmente donc. Mais ce serait avec la revente par nos entreprises de produits fabriqués ailleurs plutôt qu'avec la vente de produits fabriqués chez nous. Sinon une augmentation de la production provoquera des créations d'emplois productifs. La réponse à suivre si les macroniens ne cassent pas le thermomètre en tripatouillant les chiffres du chômage.
Rappelons pour nos fidèles lecteurs que selon nos experts respectés (pas de l'INSEE mais des médias) la Chine connaît des difficultés, son taux de croissance (à +6% à peine) étant en baisse. Un esprit simple y verrait une croissance triple de la nôtre. Mais la science économique exige une formation poussée dans des facultés de théologie économique. Si vous l'aviez reçue , lecteur ignorant, vous comprendriez que +1,9 % c'est excellent et que + 6% c'est mauvais.