100 000 agents ont appris à leurs dépens les bienfaits de la privatisation. Le goût du travail piétiné , les acquis sociaux passés à la moulinette ont enlevé parfois l'envie de vivre à un nombre considérable de salariés. Tout a plié devant le profit.
Le syndicalisme corporatiste a failli à protéger y compris les siens, la CGT a payé le prix fort, les "trente désastreuses" de triomphe de l'hégémonie libérale dans les têtes ont provoqué une léthargie que l'accumulation des suicides secouait sporadiquement. Les patrons de France Télécom étaient des dirigeants avisés. En 2011 Didier Lombard ex PDG de son état s'est vu attribuer 8 millions d'euros au titre d'une retraite chapeau et de services remarquables
Le vent a tourné, les effets du pilonnage idéologique s'estompent et l'hégémonie fait plus que se fissurer. Des dirigeants intouchables se voient aujourd'hui accusés devant un tribunal d'avoir ordonné une politique d'entreprise visant à déstabiliser les salariés et agents, à créer un climat professionnel anxiogène au moyen de menaces, surcharge de travail, pression des résultats ou à l'inverse absence de travail, mobilité géographique, diminution des rémunérations, réorganisations , incitation au départ, formations insuffisantes, isolement des personnels, attribution de missions dévalorisantes.
Ces grands inquisiteurs du dieu de la rente, gonflé de leur importance , sont donc reconnus comme des barbares condamnables ! Ils ne doivent pas en revenir. Quelle meilleure preuve que l'histoire n'est pas immobile. Quelle que soit la sentence , rien ne pourra plus être comme avant. Valls a bien mal choisi son moment pour la loi scélérate. Quand le peuple se réveille, les temps sont durs pour les bourreaux.