François Taillandier (Huma du 26 novembre) écrit : "L'autre mot qu'on a beaucoup entendu, avec le "en" terrasse, c'est le mot résistance. Celui là aussi m'a agacé, pour une autre raison : c'est qu'il est trop grand pour nous. Résistance est un mot que l'Histoire a environné de héros et de martyrs. Il ne faut donc pas le galvauder. Vous, moi, nous ne résistons à rien du tout : nous espérons seulement que les services de sécurité , tant bien que mal,déjoueront d'autres attentats. C'est tout. Nous ne devrions donc pas employer un tel mot. Pour tout dire c'est futile."
Nous souscrivons à cette analyse de l'utilisation du mot. Résister , oui, mais au consensus mou qui maintient les choses en l'état et conforte donc le désespoir et la haine, donc porte les attentats futurs , hélas. Ce n'est pas en mettant comme les munichois de 1938 un drapeau à la fenêtre mais en luttant pour dépasser ce monde absurde où les riches font la loi que l'on résiste.