C'est profondément triste, car il a su un temps personnifier un élan émancipateur. Les préoccupations électorales (se donner une posture à la Besancenot aux présidentielles) l'emportent désormais sur les préoccupations de l'homme d'Etat qu'il aurait pu être. Sortir de l'Euro sans vrai plan B, refuser l'accord partiel avec les écologistes, c'est miser sur la division bien au chaud dans une opposition de salon, comme d'autres certes au sein du PS mais au rebours de la mission qui aurait dû être la sienne.
La gauche de rassemblement pour un autre avenir n'a que faire d'hommes providentiels autoproclamés. C'est donc sans lui , s'il persiste dans ce choix, que la bataille continue, âpre et dure, pour mettre fin à l'hégémonie socio-libérale à gauche.
Henri Ausseil